Non à l’initiative populaire fédérale « Pour une immigration modérée (initiative de limitation) »


15.07.20 - Le comité central d’AM Suisse recommande de rejeter l’initiative.



Le 27 septembre 2020, le corps électoral suisse votera sur l’initiative populaire « Pour une immigration modérée (initiative de limitation) ». Le comité central d’AM Suisse recommande de rejeter l’initiative. La votation était initialement prévue pour le 17 mai, mais elle a dû être repoussée en raison de la situation extraordinaire. L’initiative exige la fin de la libre circulation des personnes avec l’Union européenne (UE). Une acceptation entraînerait de lourdes conséquences pour le marché de l’emploi et la prospérité en Suisse. Ceci à un moment auquel l’économie a besoin de stabilité et de perspectives.

Des PME compétitives grâce aux accords bilatéraux
L’accord sur la libre circulation des personnes, en tant qu’élément des accords bilatéraux I, est étroitement lié à six autres accords centraux pour l’économie conclus entre la Suisse et l’UE. La Suisse est parvenue à conclure avec sa partenaire commerciale des contrats sur mesure qui ont été établis en tenant spécialement compte de ses besoins – un exemple de réussite. Les accords représentent le noyau dur de la voie autonome que notre pays poursuit. Ils règlent essentiellement l’accès au marché intérieur de l’UE, le marché le plus important pour nos PME nationales. La Suisse profite à maints égards de ces bonnes et stables relations. 

La stabilité plutôt que des expérimentations risquées
Lors d’une conférence de presse tenue le 22 juin dernier, la Conseillère fédérale Karin Keller-Sutter a souligné qu’avant la crise du coronavirus la position de l’économie publique suisse était excellente et le taux de chômage bas notamment grâce aux accords bilatéraux. Le but commun à poursuivre désormais serait le suivant: l’économie doit pouvoir se raffermir maintenant aussi rapidement que possible et redevenir aussi compétitive qu’avant la crise, le but étant de sécuriser les postes de travail et, ce faisant, la prospérité de la Suisse. Selon Karin Keller-Sutter, les entreprises ont besoin de stabilité et non d’expérimentations risquées.

Immigration contrôlée
Le Conseil fédéral souhaite limiter l’immigration selon la mesure nécessaire. C’est pourquoi il soutient et encourage de manière ciblée le potentiel de main-d’œuvre nationale au moyen de différentes mesures. Par exemple, les personnes à la recherche d’un emploi peuvent postuler en gagnant du temps une profession pour laquelle le taux de chômage est supérieur à la moyenne, grâce à l’obligation d’annoncer les postes vacants. Le Conseil fédéral a décidé d’autres mesures encore en collaboration avec les partenaires sociaux afin d’augmenter en particulier les chances des personnes d’un certain âge sur le marché du travail, par exemple grâce au job-coaching ou à des formations de base et complémentaires ciblées. En outre, le Parlement a décidé lors de la session d’été d’accorder aux personnes de plus de 60 ans à la recherche d’un emploi, qui ont travaillé longtemps, qui ne disposent que de faibles moyens financiers et qui se trouvent en fin de droits, une prestation transitoire leur permettant d’assurer leur subsistance jusqu’à leur retraite. 

Regroupement des partenaires sociaux contre l’initiative de limitation
Le Conseil fédéral, le Parlement, les cantons ainsi que l’Union patronale suisse et l’Union suisse des arts et métiers rejettent l’initiative de limitation. L’Union syndicale suisse et Travail.Suisse ont également rallié les rangs de l’alliance préconisant le « non ». Pour toutes les raisons évoquées, AM Suisse rejette elle aussi clairement l’initiative.

Informations : limitation-non.ch

 

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